Wednesday, October 29, 2008

Les psychologues et historiens des religions

ont pris une mauvaise habitude de nommer manichéisme ou dualisme soit chaque mentalité à haute degré de confrontation entre bien et mal, soit chaque mentalité pour laquelle quelque grand mal moral peut simplément resider (et pas forcément consister) dans quelque fait corporel. C'est faux.

Dualisme est une philosophie qui nie la dépendence du mal vis-à-vis le bien. En fait, quelque chose du mal concerne toujours trois bonnes choses:
  • 1) la bonne chose dont elle dépend, comme la méchanceté du diable (ou de toute autre méchant) dépend de son existence comme créature et personne libre ou la maladie de l'existence du germe (qui est une bonne chose pour celui-ci) et qu'il ne nuit même pas;
  • 2) la bonne chose dans laquelle elle réside et qu'il nuit, comme la méchanceté réside dans et nuit la volonté et la maladie réside dans et nuit quelque organe;
  • 3) la bonne chose opposée à elle-même, qui devrait résider dans la deuxième et que le mal ôte: la bonne volonté ôté par la méchanceté ou la santé ôté par la maladie.
Le dualisme ne nie certes pas que le mal de la méchanceté dépende de l'existence personnelle ou concerne la volonté du méchant (le Malin ou n'importe quel autre), mais qu'elles soient, chez le vraiment méchant, des bonnes choses: il prêche que les démons et les loups soient créés par un mauvais créateur ou émanent d'un mauvais principe, juste comme les anges et les colombes par un bon créateur ou d'un bon principe. Il pose donc deux créateurs ou deux principes d'émanation: un pour les bons, un autre pour les méchants.

On se rende compte que le Christianisme n'a beau pas d'être dualiste, ou de faire du Diable un créateur ou principe indépendant comme l'est Dieux, pour confronter violemment le bien et le mal.

Manichéisme est la forme du dualisme, selon laquelle le bon coincide avec les esprits ou le spirituel, le mal avec les corps ou le corporel.

Le Christianisme n'a pas à accepter tout aspect du corporel comme bien ou parfaitement normal et acceptable et renoncer à l'ascétisme pour éviter cette funeste philosophie.

En effet, les modernes, qui réfusent à la fois d'identifier, à la manière des manichéens, le mal et le corporel, identifient avec un simplisme très semblable le mal et le propre profit, le mal et l'égoisme. Et parce qu'un certain dégré d'égoisme est nécessaire, ils concluent qu'un certain dégré du mal le soit aussi: juste comme les manichéens, acceptant un certain dégré du corporel, ont accepté un certain dégré du mal, du péché, comme nécessaire. Par conséquent ils rejettent le perfectionnisme chrétien, qui voit dans le péché ni le matériel en soi, ni le propre profit en soi, mais une manque de la perfection requise, souvent par obsession avec le matériel ou le propre profit, mais surtout par manque de charité génuine envers Dieux, le prochain ou soi-même.

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